Le stress au travail : et si on en parlait ?

Le bien-être au travail est au cœur des préoccupations de bon nombre d’entreprises depuis plusieurs années, déjà. Cependant, encore récemment, des études ont montré que 2/3 des salariés se disent ressentent du stress au travail*.

Ce paradoxe nous a poussés à mener l’enquête auprès de nos communautés, un peu avant l’été. Au travers d’un sondage diffusé sur les réseaux sociaux, nous avons posé les questions suivantes :

Selon vous, le stress au travail, est-il positif ou négatif ? Est-il tabou d’en parler ? Quelles sont les situations les plus susceptibles de provoquer du stress ? Sur quelles situations stressantes souhaiteriez-vous travailler en priorité ? Et que faites-vous pour gérer ce stress ?

150 d’entre vous** ont répondu à notre sondage sur la base du volontariat. Et les résultats, même s’ils ne permettent pas de tirer des conclusions définitives, sont tout à fait intéressants et invitent à la réflexion. Découvrons cela.

 

Le stress au travail, c’est tabou d’en parler ou pas ?

Eh bien, non : si on se fie aux résultats globaux de notre enquête, une majorité des personnes interrogées (72%) déclare pouvoir en parler librement. Cette proportion est sensiblement équivalente selon que la personne interrogée est un homme ou une femme.

Si l’on étudie plus particulièrement la Catégorie Socio Professionnelle, les Cadres et les Dirigeants se distinguent nettement, puisque 41% des premiers pensent que le sujet est tabou, alors que 94% des dirigeants (qui représentent une faible proportion des personnes interrogées) pensent, quant à eux, qu’on peut en parler tout à fait librement !

Enfin, on constate également une proportion plus forte de personnes considérant que le stress au travail est un sujet tabou (36%) dans la tranche d’âge de 30 à 40 ans.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Le stress au travail : c’est positif ou négatif ?

Dans le langage courant, le stress est plutôt perçu négativement. Pourtant, on trouve cette définition dans le Larousse médical :

« État réactionnel de l’organisme soumis à une agression brusque (de l’anglais stress, effort intense). Les sources d’agression constituant des facteurs de stress sont innombrables : traumatisme, choc émotionnel, opération chirurgicale, intoxication, froid, et, de façon générale, astreintes de la vie quotidienne (bruit, appels téléphoniques multiples, surmenage, transports urbains, etc.). En outre, certaines situations, à priori favorables (bon résultat d’un examen, réussite financière, événement familial agréable, etc.) peuvent entraîner des situations stressantes…. Lorsque le stress reste mineur, il joue un rôle positif en améliorant les capacités d’adaptation à l’agression. Il n’en va pas de même lorsque l’agression est trop intense ou qu’elle se prolonge. »

S’il est vrai qu’un stress intense est prolongé peut avoir des effets négatifs (physiologiques et psychologiques), il y a donc aussi un « bon stress » qui contribue à améliorer nos capacités intellectuelles et nous rend plus efficaces.

Cependant, nos sondés, dans leur grande majorité, ne l’ont pas entendu de cette oreille. En effet, 66% des personnes interrogées le perçoivent comme négatif.

Toutefois, les résultats sont sensiblement différents selon que l’on est une femme (71% d’entre elles pensent que le stress est négatif) ou un homme (seuls 53% le pensent). Même constat chez les personnes interrogées de plus de 50 ans qui considèrent pour 44% d’entre elles que le stress est positif.

A nouveau, une majorité de dirigeants (53%) est également de cet avis.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Quelles situations sont considérées comme stressantes ?

Parmi les situations proposées, toutes les personnes interrogées, quels que soient leur sexe, leur catégorie socio professionnelle (à l’exception des dirigeants) ou leur tranche d’âge, s’entendent dans leur Top 5 sur 4 situations particulièrement stressantes, avec des pourcentages de réponses différents :

  • Les délais (travailler dans l’urgence, trop court…)
  • L’intensité du travail (surcharge, cadence élevée, horaire imprévisible…)
  • Le manque de moyens (financier, outil de travail, logiciel…)
  • Le manque de directives claires

Il est à noter que l’intensité du travail n’est pas mentionnée comme une situation stressante par les Dirigeants. En revanche, figurent dans leur Top 5, les difficultés à lier vie professionnelle et vie personnelle, ainsi que la prise de parole en public.

Aux 4 situations précédemment citées, les hommes ajoutent dans leur Top 5, les difficultés à lier vie professionnelle / vie personnelle, alors que les femmes mentionnent les relations avec leur hiérarchie.

Pour les personnes interrogées de la tranche d’âge [20,30] ans, la prise de parole en public et le manque de compétences apparaissent comme des facteurs de stress ; ce dernier facteur est également cité dans le Top 5 des + de 50 ans.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Sur quel facteur de stress travailler en priorité ?

Cette question étant ouverte, nous avons classé les réponses par catégories :

  • Organisation du travail (moyens, horaires, télétravail, intensité, délais, charge de travail, etc.)
  • Développement de compétences professionnelles (formation, changement de mission ou d’orientation, gestion des priorités, RV en face à face, communication, management, etc.)
  • Relation avec la hiérarchie (manque de directives claires, communication, etc.)
  • Prise de parole en public
  • Développement de compétences personnelles (prise de recul, confiance en soi, savoir dire non, autonomie, gestion des émotions, intelligence émotionnelle, organisation personnelle, patience, etc.)
  • Equilibre vie professionnelle / vie personnelle
  • Gestion du stress
  • Gestion du temps
  • Développement de l’entreprise
  • Relation avec les collègues
  • Satisfaction des exigences personnelles

 

L’organisation du travail apparaît dans le Top 3 des points clés à travailler pour toutes les catégories, sauf pour les personnes interrogées appartenant à la tranche d’âge [20,30] ans.

De même pour le développement des compétences professionnelles qui constitue une préoccupation majeure pour tous, sauf pour les cadres qui, dans leur Top 3, privilégient la relation avec la hiérarchie et l’équilibre vie pro/ vie perso.

Ce dernier facteur est également considéré comme particulièrement important à travailler par les personnes interrogées de la tranche d’âge [40,50] ans.

La prise de parole en public, facteur cité à de nombreuses reprises, apparait comme majeur pour les [20,30] ans, les [30,40] ans, les employés et les dirigeants.

Alors, maintenant, comment le gérer, ce stress ?

Le sport arrive en première position des moyens utilisés pour gérer son stress pour toutes les catégories à l’exception des 50 ans et + (qui le placent en 2nde position derrière La prise de recul sur les missions et le rôle dans l’entreprise) et des dirigeants (le sport arrive en 4ème position).

La réponse qui est présente dans le top 5 de toutes les catégories est : « j’en parle à mes collègues », alors que les femmes, les personnes des tranches d’âge [20 ;30] et [30,40] ainsi que les cadres, mentionnent également le fait de s’isoler ou de se renfermer sur soi.

 

 

Et vous ? Faites-vous face à des situations de stress dans votre entreprise ? Cela génère-t-il une énergie positive ou négative ? Pouvez-vous en parler autour de vous ? Comment le gérez-vous ? Nous serions ravis d’échanger avec vous à ce sujet.

 

Retrouvez notre vidéo sur le stress au travail. Nous avons interrogé différentes personnes sur le sujet, merci à tous pour vos témoignages.

 

 

 

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*Source : Etude Indeed, « Le monde du travail : je stresse dont je suis ? », 2019

** Cette étude a été diffusée par Inside-RDT au printemps 2020 sur les réseaux sociaux. 150 personnes y ont répondu sur la base du volontariat, dont :

> 71% de femmes ; 29% d’hommes
> 36 % [20 ; 30] ans ; 31% [30 ; 40] ans ; 21% [40 ; 50] ans ; 12% +50 ans
> 61% d’employés ; 28% de cadres ; 11% de dirigeants

 

candres

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