L’Intelligence Artificielle et la formation : on “fait avec” ?

Elle arrive. Elle est là. Elle est partout. On vous parle bien sûr de l’IA. L’Intelligence Artificielle.

Plus exactement, l’IA Générative, capable (comme vous le savez depuis que votre petit dernier pond des rédactions cohérentes et sans fautes d’orthographe en 10 minutes) de créer à la demande et de manière quasi instantanée, de nouveaux contenus qu’il s’agisse de textes, d’images, de musiques ou de vidéos.

Certains disaient de l’IA dans les années 80 (autant dire, la préhistoire !), qu’elle était l’opposée de la bêtise naturelle… L’Être humain, en d’autres termes.

On voit bien ici que dès qu’on parle d’IA, la nuance n’est plus de mise. Et que ça ne date pas d’hier.

Certains la rejettent, s’appuyant sur des scenarii de science-fiction terrifiants dans lesquels une IA aux pouvoirs universels asservit, ou pire 😨, détruit la race humaine. D’autres la portent aux nues, fantasmant déjà sur cet être “mi-homme mi-machine”, surpuissant qu’ils vont devenir, “pluggés” d’un second cerveau.

Bon, mais quoi, alors ? Que faut-il en penser ? 

Dans cet article, on a choisi de ne pas faire le procès de l’IA (d’autres s’en chargent très bien, cf le procès fictif contre son employeur, d’un salarié remplacé par ChatGPT, mis en scène il y a quelques mois par PLACECO).

Ici, on va plutôt l’envisager sous l’angle de nos métiers. Et notamment, celui de la formation.

Puisque l’IA sait déjà écrire des textes, produire des images, de la musique, imiter la voix d’une personne pour traduire ce qu’elle dit dans une vidéo, etc…, la question n’est déjà plus : “Va-t-on l’utiliser ?” mais plutôt : “Comment l’utiliser ?”.

Et notamment :

  • Comment peut-elle bénéficier à l’apprenant ?
  • Comment peut-elle aider le formateur ?
  • Et in fine, peut-elle (vraiment) remplacer le formateur ?

Donc, essayons d’y voir plus clair. Et, surtout, n’hésitez pas à réagir à cet article et à enrichir le débat ! Nous sommes curieuses de connaître vos différents points de vue.

 

Comment l’IA peut-elle bénéficier à l’apprenant ? 

L’IA s’insère dans une tendance générale de la formation depuis plusieurs années déjà : construire des parcours individualisés, conçus au juste besoin de l’apprenant.

Le leitmotiv, c’est : l’apprenant étant unique, son parcours de formation doit l’être aussi.

Cela implique de travailler sur une granularité des modules d’apprentissage, sur la prise en compte des profils et styles d’apprentissage des apprenants, et sur des évaluations régulières permettant d’ajuster et optimiser la formation au fil du parcours.

Avec le blended learning, on sait déjà faire tout ça. L’IA devrait permettre un ajustement encore plus fin.

Avec à la clé une meilleure expérience apprenant, s’appuyant sur :

  • une plus grande personnalisation des parcours en variant par exemple, sur un même sujet, la forme des contenus (texte, vidéo, quiz…),
  • une adaptation constante au fil du parcours à la façon d’apprendre et aux difficultés rencontrées de l’apprenant, en tenant compte de ses canaux de perception, de sa méthode et de son rythme d’apprentissage, etc.

Du blended learning, on passe donc à “l’adaptive learning”. C’est-à-dire à la capacité de l’IA “d’apprendre” de l’apprenant, pour ajuster “en live” le contenu.

Les promesses de l’IA étant de :

  • Limiter le désengagement, augmenter la rétention des savoirs, faciliter la concentration de l’attention;
  • “Faire du sur-mesure” sans coûts supplémentaires tout en gardant la qualité, voire en l’améliorant. Donc, augmenter l’efficacité et la rentabilité de la formation.

On vient de le voir : l’IA peut donc être d’une grande aide dans l’acquisition individualisée des savoirs. Mais qu’en est-il de celles des savoir-faire et des savoir-être ?

Dans le procès fictif évoqué en introduction, le plaidoyer flamboyant du défenseur du salarié licencié était axé sur la nuance, l’humour, la capacité à relativiser ou à mettre en perspective de l’être humain… Toutes qualités (savoir être ou soft skills) que l’IA n’a pas. Aujourd’hui, en tout cas…

 

Comment l’IA peut-elle bénéficier au formateur ? 

On en vient donc au formateur. Que lui apporte l’Intelligence Artificielle ? En d’autres termes, comment l’IA peut-elle s’inscrire positivement dans la formation ?

L’IA générative est capable de tenir le rôle de “super assistante” en épargnant au formateur des tâches à faible valeur ajoutée et chronophages. En fonction d’instructions précises qu’il lui donnera, elle pourra par exemple :

  • l’aider à concevoir rapidement un parcours de formation personnalisé en s’appuyant par exemple sur une base de contenus existants,
  • générer de nouveaux contenus, des idées, des exemples, des illustrations de concepts…
  • optimiser des formations existantes,
  • proposer des parcours personnalisés en fonction de profils, de style d’apprentissage…
  • traduire automatiquement des contenus existants,
  • analyser des données de formation pour mesurer l’engagement de l’apprenant et l’efficacité de l’apprentissage, identifier des décrochages, faire des reportings,
  • Etc.

Ce gain de temps en préparation de la formation, pourrait permettre au formateur d’adopter une nouvelle posture : celle de mentor-coach.

  • Mentor, car il pourrait accompagner de manière encore plus efficace les différentes étapes de la formation et valider l’acquisition des compétences sur le terrain.
  • Coach, car il complètera l’acquisition des savoirs par l’entrainement, la mise en situation réelle.

Ce nouveau rôle va nécessiter :

  • De développer encore plus sa compétence d’écoute, de perception, de calibrage (PNL), pour savoir comment accompagner au mieux chaque apprenant et servir son objectif…
  • Et un temps d’adaptation/ de formation / d’expérimentation pour apprendre à travailler avec une IA, bien sûr !

 

Gif réfléchir, formation sur l'intelligence artificielle, chat gpt

 

Alors, l’IA va-t-elle remplacer le formateur ? 

Va-t-on vers une formation sans formateur ? Chez Inside, nous sommes convaincues que non. Pour nous, le duo IA générative – mentor coach est complémentaire.

En effet, l’apprentissage d’une compétence se répartit en 10% de savoirs, 70% de pratique et d’entrainements, en 20% de confrontation à la réalité : ce n’est pas parce que vous avez appris quelque chose, que vous savez le faire. Regarder un tuto sur la méthode pour transformer un essai au rugby ne fera pas de vous Antoine Dupont, n’est-ce pas ? C’est bien dommage, on vous l’accorde, mais c’est comme ça ! 😉

Nous croyons donc que la puissance de l’IA peut apporter beaucoup dans l’acquisition des savoirs. Tandis que le formateur sera parfaitement à sa place dans l’accompagnement de l’apprenant et dans la mise en œuvre, par la pratique et la confrontation à la réalité, de la consolidation de ses savoirs acquis.

 

Que conclure ? 

Notre optimisme nous fait pencher vers le scénario positif : l’IA générative va permettre à l’apprenant de mieux se former et au formateur de mieux l’accompagner. L’avenir nous dira si notre perception est la bonne; mais ce qui est certain c’est que l’IA va changer notre rapport à la formation (conception, animation, usage).

Et vous alors, face à l’arrivée fulgurante de l’IA dans le domaine de la formation, entre enthousiasme inconditionnel et rejet total, vous vous positionnez où ?

Et si on allait plus loin encore… Action commerciale, présentation client, préparation d’une réunion, savez-vous ou avez-vous déjà pensé à comment  intégrer l’IA dans votre activité. En d’autre terme : Comment l’IA peut vous faciliter la vie ?  On en parle ? 🧐 (contactez-nous) 

 

L’équipe Inside, 

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